Clarika est une artiste à l’humeur coquine, née à Boulogne-Billancourt en région parisienne dans une famille d’origine hongroise. Elle concocte une musique que l’on qualifiera volontiers de variété intelligente. Les mots croustillent et piquent les oreilles de l’auditeur, les chansons sont parfois sucrées, souvent espiègles. Avec des textes acides, désinvoltes et souvent décapants, sur des mélodies inventives servies par une voix rare, elle a imposé ce drôle de prénom et une ribambelle de chansons très attachantes dans les paysage musical français.
Clarika
Espoir et chaudes larmes ! Barack Obama devient en 2009, le premier président noir américain mais Michael Jackson disparaît la même année. Facebook, Myspace, Twitter… le monde est un immense réseau communautaire où sur la toile rien n’est laissé au hasard ! Mais on nous épie : l’Europe se couvre de caméras de vidéosurveillance et on nous met en fiches, ce qui nous met en rogne. Insupportable : les rengaines xénophobes et racistes semblent gagner du terrain partout en Europe. Les immigrés sont pointés du doigt, c’est un vieux truc qui ressort toujours quand la société est mal en point. Pendant ce temps-là, les banques mènent la danse et empochent le pactole pour encaisser la crise.
Évidemment inspirée par une réalité dérangeante, cette chanson aborde sans clichés le thème de l’injustice et de l’inégalité entre les hommes sur terre, si difficile à traiter tant il est sensible à tous. Cynisme et humour grinçant donnent plus de force à la dénonciation d’une réalité souvent associée à la fatalité ou à la nature, bon prétexte pour ne pas la changer. Comme le chante Maxime Le Forestier « Est-ce que les gens naissent égaux en droits, à l’endroit où ils naissent ? ».
La petite carte en plastique que l’État m'a donnée Ah ouais, je l'ai bien méritée Naître en République dans une clinique chauffée Ah ouais, je l'ai bien mérité Les bancs de mon école, le pouvoir…
Dès le début, l’usage du Sanza et de la mandoline colorent l’atmosphère doucereuse d’une touche d’exotisme. Progressivement le piano et une nappe électronique puis la batterie musclent le morceau pour soutenir le message chanté avec beaucoup de candeur par Clarika.