Stéphane Sanseverino est un artiste français à la longue carrière. Depuis 2001, il a sorti pas moins de quinze albums solo, monté une compagnie de théâtre et joué dans huit films, tout en sillonnant les routes de France lors de tournées déchaînées. On le connait également pour son sens de l’humour et ses engagements politiques auprès de personnalités de gauche.
Son travail est influencé par ses voyages : Sanseverino grandit sur la route, aux côtés de son père. Il visite de nombreux pays, et l’Europe de l’Est lui fera forte impression. Ces rencontres, ces expériences viennent nourrir le futur artiste, qui se mettra à apprendre la guitare et le banjo en autodidacte. Il suit une formation d’acteur de clown : pas étonnant, quand on a déjà entendu Sanseverino parler ! Ses morceaux sont imprégnés d’un fort sens de l’humour, et d’un brin de provocation. Il fonde la compagnie Les Frères Tamouille, qui monte des projets d’arts de rue spectaculaires autour du détournement et de la parodie. Mais l’envie de musique se fait trop forte, et Sanseverino joue alors dans ses premiers groupes : Dans l’intérêt des familles, Les Maris Jaloux, RMC, Les Voleurs de poules.
Cette dernière formation, en duo avec Sabine Pierron, est l’expression de la forte imprégnation de Sanseverino par les musiques tziganes et jazz manouche. Ils y mélangent ces sonorités tziganes avec de vieux morceaux de la chanson française de la première moitié du 20e siècle. Le groupe rencontre un énorme succès : après quelques scènes dans des bars parisiens, une tournée se monte et Les Voleurs de poules écument les scènes françaises pendant plusieurs années.
Le groupe se sépare en 1999, et Sanseverino lance alors sa carrière solo. Son premier album Le tango des gens sort en 2001, et devient disque d’or. Une grosse tournée est lancée, aux côtés de l’artiste Tété. En 2003, il est élu révélation scène aux Victoires de la Musique. Il collabore avec de nombreux artistes, il a par exemple fait partie de la comédie musicale pour enfants Le soldat rose. Sa carrière musicale, sans oublier son travail au cinéma, se poursuit ensuite sur une quinzaine d’albums, dont un album-BD aux tonalité bluegrass consacré à l’histoire du bagnard Papillon, le dernier étant sorti en 2024, sous l’intitulé du Gippiz, groupe d’improvisation conduit avec son complice Hervé Legeay.
Sanseverino
J'ai pas envie j'en ai marre je m'ennuie La haine me tombe dessus me fout l'frisson Du mollet jusqu'en haut du chignon Dés que je dois parler d'amour, je m'embourbe dans le mélo... Tout…
Le romantisme de Sanseverino c’est un peu particulier… Évitons les slows langoureux : faut que ça bouge, que ça puise, que ça vibre et swingue, comme dans ces petits rades du Marché aux Puces de Saint-Ouen, quand le fantôme de Django Reinhardt veille au grain. Guitares acoustiques échevelées, envolées de notes euphoriques, breaks dans toutes les positions, voici l’implacable loi du jazz gitan. Quant à saisir toutes les nuances du refrain, mieux vaut s’armer d’un dico français-argot-manouche. “Je me sens narvalo” : c’est grave, docteur?