“Riffeur fou surchauffé, fan de funk enflammé, cherche mélodies fines pour pratiquer pop post moderne et envol immédiat vers la quatrième dimension”. À l’évidence, les fées ont bien protégé le berceau de ce gus : nourri aux belles rimes du meilleur cru (Louis Chédid est son papa et la clique Souchon-Voulzy venait prendre le thé à la maison), le môme est devenu ce maestro rose bonbon de la six cordes, as de sa propre mise en scène, dont tous les albums méritent d’être chaudement recommandés plus encore que l’adresse de son coiffeur. Pour tout dire, autant d’atouts dans une seule manche, cela frôle l’insolence.
-M-
Number one j'me cramponne Comme une icône à la con Avec un look en aluminium Un minimum, un minimum Panoplie d'mégalo Pas non plus d'mélodie Satan m'attire, j'me tire à temps…
L’ego (en latin : je, moi) est ce double souvent encombrant avec lequel nous sommes contraints de vivre. Ensemble avec soi-même c’est déjà compliqué. Souvent ça l’est encore plus pour les autres auxquels nous infligeons nos humeurs et notre caractère, nos pulsions et nos peurs. À moins que ce soit eux, les autres, qui nous reprochant d’être nous-mêmes, nous aimeraient plus conformes à leur attente? Bref, l’être humain est complexe. Heureusement qu’il est aussi passionnant. Dans ce titre, guitare en avant, -M- le musicien se joue de -M-, la star. L’intro acoustique est vite rattrapée par un roulement de batterie et un déluge électrique salué par une foule en délire : le chanteur est vite grisé, emporté, loin de la réalité. Moi, moi, moi dit la star : mais au bout du show, ne va-t-elle pas “péter un plomb”?