Chroniquer une chanson, écrire une parodie ou un article, c’est toujours exprimer un point de vue personnel auprès du lecteur. Mais pour le faire partager, il ne suffit pas de dire “j’aime”, “j’aime pas”, “c’est de la bombe” (ou “de la daube”). Il faut capter l’attention du lecteur et si possible emporter son adhésion… Pour que le jugement du rédacteur soit lui-même intéressant et donne envie de le lire, il faut donc s’imposer quelques exigences.
Avant de vous lancer, jetez donc un œil dans les magazines consacrés à la musique. Il y a quelques magazines mythiques consacrés au rock et de nombreux petits nouveaux spécialisé dans le rap, le R’n’B, le ragga…
Essayez aussi d’aller voir quelques webzines sur Internet.
Consultez sur http://college.zebrock.org/ les travaux réalisés par les élèves qui ont participé à Zebrock au Bahut les années passées.
Tout cela vous donnera sûrement des idées.
Une bonne façon de jouer avec les mots peut consister à trafiquer, triturer, déformer le texte initial d’une chanson, afin d’en faire “quelque chose d’autre”. Votre parodie peut prendre la forme d’un pastiche ou d’un détournement.
LE PASTICHE
Le pastiche vise avant tout à faire rire ou sourire. Les humoristes qui s’y essayent sont souvent des imitateurs. Ils font interpréter le texte réécrit pas son chanteur d’origine ou par une personnalité inattendue, mais qui aura un évident rapport avec le nouveau texte.
Il s’agit de détourner les mots, de jouer avec les sons et les rimes, afin d’emmemenr le texte sur une voie nouvelle, inattendue, drôle ou cocasse.
Mais l’essentiel reste tout de même d’avoir une idée “maîtresse” qu’on puisse tenir du début à la fin de la chanson. Car un pastiche qui tourne à vide devient vite sans intérêt. Avant de vous lancer à l’aveuglette, demandez-vous ce que vous voulez dire.
Partez d’un idée, d’une histoire avec un début et une fin, qui collera aux rythmes et sonorités de la chanson. Puis développez.
LE DÉTOURNEMENT
Le détournement consiste également à jouer avec le texte. Mais plutôt l’objectif n’est plus vraiment de faire rire. Il s’agit plutôt de faire passer une idée forte à travers le texte réécrit.
Ici, c’est moins l’humour qui importe que le nouveau message. Mais humour et contenue peuvent très bien s’allier pour plus d’impact et de force.
Pour vous aider un peu, souvenez-vous que l’esprit de la parodie souffle dans des émissions de télévision comme “Les guignols de l’info”.
Ceci étant dit, allez-y, lâchez-vous, pas de censure… On vous écoute.
Les années précédentes, certaines classes on enregistré leurs parodies sur http://college.zebrock.org/: écoutez-les.
SOIGNER SES ARGUMENTS
Autant que possible, s’interdire les considérations faciles qui n’apportent pas grand chose: “J’aime, j’aime bien, j’aime pas”. On est content de le savoir, mais au bout du compte on est pas plus avancé…
La question n’est pas de savoir si “c’est génial”, “c’est nul” ou “c’est top”, mais de savoir pourquoi. Qu’est-ce qui précisément me permet de l’affirmer? “C’est pas de mon temps!” Et alors? Les belles chansons restent belles des années après, sinon elles seraient forcément “pourrie” demain.
ÊTRE PRÉCIS
Que l’on aime ou déteste la chanson, essayons de trouver des éléments précis sur lesquels nous pourrons nous appuyer:
1) Le sujet est-il banal, sans intérêt? Ou au contraire surprenant, audacieux?
2) Les rimes sont-elles faciles, déjà entendues mille fois? Ou originales?
3) La mélodie est-elle insipide ou copiée sur une autre? Prenante, émouvante, simple mais belle?
4) Les arrangements sont-ils mous, pauvres brouillons? Ou bien riches poignants, sobres mais efficaces?
5) Les musiciens démontrent-t-il tout leur talent, à l’occasion d’un solo par exemple?
6) Qu’en est-il de l’interprète? Que dire de sa voix, de son interprétation?
SAVOIR S’ENGAGER
On peut exprimer les émotions que l’ont ressent: tristesse, joie, colère, sympathie; ou au contraire, agacement, malaise. On peut mettre en évidence un sentiment particulier par rapport à un moment ou un vers précis de la chanson ou par rapport à une intonation de l’interprète.
INTERPELER LE LECTEUR
On peut, comme disent les journalistes, partir à la recherche d’un “angle”.
Par exemple, comparer deux chansons qui parlent du même thème, ou bien deux chansons d’un même auteur sur un sujet voisin.
Il peut être intéressant d’aborder le sujet d’une chanson en la situant dans l’époque où elle a été décrite.
ÊTRE CRÉATIF
On a tous les droits quand on est critique! On peut être gentil, de mauvaise foi, sans pitié… On peut jouer avec les mots, pour être drôle, sévère ou mesuré.
À une seule condition: nos propos doivent rester justifiables et n’être jamais insultants. Car l’artiste, qu’il nous plaise ou pas, que sa chanson nous convienne ou non, demeure un individu à part entière qui mérite notre considération, qu’on ne peut diffamer ni insulter.
DERNIERS CONSEILS
N’oublions pas ce vers de Robert Charlebois: “Je me fous pas mal des critiques, ce sont des ratés sympathiques”. Et cette maxime éternelle: “La critique est plus aisée, mais l’art est difficile”.
Surtout n’oubliez pas que toutes les critiques sont intéressantes à condition d’être personnelles et argumentées. N’hésitez donc pas à vous exprimer, à parler de vous.
C’est votre avis qui nous intéresse.
La musique ça coûte combien?
Le téléchargement est-il légale?
Jamais nous n’avons eu autant de musique à portée d’oreilles aussi simplement, à la radio, la télévision, sur CD, en MP3 et sur Internet. Mais attention, la musique est aussi fragile que précieuse.
Une chanson, ça concerne beaucoup de monde: des auteurs qui écrivent les paroles, des compositeurs et des arrangeurs qui créent la musique, des musiciens qui la jouent, des artistes interprètes qui la chantent, des éditeurs qui soutiennent ces artistes pour faire connaître leurs œuvres à un public le plus large possible. Une seule personne peut être à la fois auteur, compositeur et interprète, mais fréquemment ils sont plusieurs à travailler ensemble, en équipe.
Ils doivent continuer des enchanter et de nous faire rêver !
N’oublions jamais qu’un artiste n’a pas de salaire quand il compose ou quand il écrit un texte, mais il gagne de l’argent chaque fois que son œuvre est diffusée (en concert, à la radio, à la télévision,…). Il touche alors ce qu’on appelle des droits d’auteur.
Les droits d’auteur permet à la SACEM (Société des Auteurs, Compositeurs et Éditeurs de Musique) de collecter et de répartir les droits aux créateurs et à leurs éditeurs.
Ainsi quand nous acheton un CD, quand nous allons au concert, quand nous écoutons de la musique à la radio, à la télé… la somme collectée par la SACEM est reversée à ceux qui font la musique, qui l’écrivent, qui l’éditent.
Sans droit d’auteur, plus de musique ! Quelle tristesse !
Aujourd’hui, nous pouvons télécharger la musique sur Internet: c’est génial !
Mais attention : n’oublions pas de rémunérer ceux qui la créent. On a beaucoup parlé du téléchargement. De nombreux sites légaux permettent aujourd’hui de trouver la musique que l’on aime sans tricher.
Les “pirates” informatiques font de gros dégâts: comment un jeune artiste pourra-t-il continuer si son travail n’est pas payé pour créer de nouvelles œuvres? Les producteurs, ceux qui financent les CD, rencontrent le même problème: ils ne peuvent pas investir dans de nouvelles créations s’ils ne sont pas payés en retour.
La SACEM, les producteurs, les pouvoirs publics et l’ensemble de la filière musicale ont signé un accord avec les fournisseurs d’accès Internet pour combattre le téléchargement illégal et favoriser l’accès de tous à la musique en ligne dans des conditions légales.
Le site https://www.telechargement-legal.org/ est un portail qui vous permet d’accéder à des sites proposant une grande diversité de médias téléchargeables légalement.
Alors, bonne écoute et n’oubliez pas que le concert est toujours l’endroit le plus privilégié pour vivre intensément la musique. Émotions garanties!