Une véritable machine à zouker ! Du sourire et de la joie de vivre, des mélodies entraînantes et des refrains qu’on aime à fredonner un verre de ti’ punch à la main. De succès en succès, la Compagnie Créole offre cette image idéale des Antilles, toute en soleil et lumière. C’est précisément ce que lui reprocheraient ses détracteurs, pour qui le “doudouisme” n’est rien qu’un exotisme de pacotille, tout juste bon à cacher l’oppression coloniale, la pauvreté, et les conditions de vie déplorables que subit la majorité des habitants de Guadeloupe et de Martinique. Entre deux zouks, le débat reste ouvert.
La Compagnie Créole
Elle a chamboulé toute la maison Enlevé les meubles du salon Elle a roulé le beau tapis Et d'un air mignon nous a dit... Refrain Ce soir, c'est ma boum, c'est ma folie, C'est ma tout'…
Clin d’œil à la chanteuse Sheila qui, au tout début des année 60, célébrait sa “première”. Au fil du temps et des modes, rebaptisée “surpat’”, “surboum”, “boum”, “fête”, “teuf’”, la soirée (ou après-midi) dansante entre amis est un des rites de passage qui, depuis soixante ans, aident à passer de l’enfance à l’adolescence, et de l’adolescence à l’âge adulte, selon qu’on y boit des sodas alcoolisés ou non. En quoi elles rejoignent les bals de campagne de nos grands-parents, et les “rallyes” de la très haute société, où valsent les robes du soir…