La vie de Fabien s’écrit comme un film. Enfance sans histoire dans cette bonne vieille banlieue de Saint-Denis. Il a deux passions, le sport et les mots. Mais la première d’un coup le pousse dans une tragédie: un accident terrible manque de le briser; mais le Grand Corps Malade trouve en lui-même les ressources pour renaître. A coup de volonté, il surmonte ses blessures. Sa voix grave soutiendra désormais son évident talent pour dire les joies et souffrances de la vie; la sienne, les nôtres. De festivals en ateliers, il fait découvrir le slam à des auditoires toujours plus attentifs. Et quand en 2006 sort son premier album, l’histoire tourne au conte de fées: le voici en tête des meilleures ventes de disques… toutes catégories confondues. Sa sincérité, son authenticité, bouleversent le plus large public. Il est «révélation de l’année».
Grand Corps Malade
J'voudrais faire un slam pour une grande dame que j'connais depuis tout petit J'voudrais faire un slam pour celle qui voit ma vieille canne du lundi au samedi J'voudrais faire un slam pour une…
D’où qu’ils viennent, quelles que soient leurs ethnies, leurs régions, ce sont d’abord les gens, jeunes, vieux, passants, voyous, qui font la ville et sa vie. Et puis les magasins, les restos, les odeurs. Grand Corps malade en fait un slam, cette forme de poésie qui se proclame à vif dans les bistrots. Ce slam-là vaut bien des bouquins de sociologie. Tous nos univers quotidiens s’y bousculent, comme dans la rue bondée aux heures de pointe. Entre le Café Culturel et l’hypermarché (où l’on trouve même de la «choucroute hallal» ! ) , les cercueils des Rois de France et le tramway, GCM s’affirme mieux qu’un guide. Grand témoin, journaliste au regard acéré, chroniqueur d’une ville qu’il aime et connaît, sur le bout de la langue. Ici la « musique », très évocatrice, est faite des bruits de la ville.