Un grand costaud débordant d’amour et de rêves. Un culturiste cultivé, qui s’évade avec Blaise Cendrars et pleure en écoutant Ferré. Un troubadour électrique à la voix grave et sensuelle. Un amoureux sincère de tous les ailleurs, forêts amazoniennes ou ghettos jamaïcains, mégapoles américaines et townships africains. Tel est Bernard Lavilliers, dit Nanar, sur qui le temps semble n’avoir pas de prise. Normal: on sait depuis toujours « que les voyages forment la jeunesse ». Ne cherchez pas ailleurs l’élixir de jouvence du boxeur chanteur globe-trotter stéphanois au constant succès.
Bernard Lavilliers (2)
Si tu rêves de tropiques, c'est vraiment tropical Le reggae dans la rue, calypso dans la salle Si tu veux tout de suite qu'on réponde aux questions Remonte dans ton jet et retourne à Nation Tu…
Allant d’un continent à l’autre, toujours en quête de couleurs musicales nouvelles, Lavilliers est devenu un chanteur aventurier, guitare dans une main, sac à dos dans l’autre. La Jamaïque, terre de reggae, était une étape évidente. Ce Kingston séduit par son rythme tendu, stressant et moite. Loin du cliché des rastas cools et souriants, la ville est là : pauvre. Donc inquiétante. Dangereuse peut-être. Les gun-men guettent. Cet ailleurs en musique vaut bien des documentaires.